Et c'est parti. . .

Les 1200 équipages de la 19e édition du 4L Trophy se sont élancés ce jeudi depuis le village départ Biarritz. Sous le signe de la prudence et du respect des règles de sécurité, les Trophystes doivent rejoindre samedi l’Espagne et Algésiras pour ensuite découvrir les routes ensablées du Maroc.

Le travail et la persévérance sont toujours récompensés. C’est très certainement avec ce doux crédo que les 1200 équipages de cette 19e édition du 4L Trophy ont pris la route vers le Maroc, ce jeudi matin dans ce lieu exceptionnel de la Halle d’Iraty de Biarritz. C’est le cas des Nordistes, Baptiste Debuchy et François Catteau, arrivés très tôt au Village Départ pour les traditionnelles vérifications techniques, administratives et médicales.

« On est soulagé d’avoir passé le contrôle du châssis, soufflaient les deux compères de la voiture 1022. On vient du Nord, on a déjà fait pas mal de kilomètres, mais l’aventure commence vraiment maintenant. » Cette aventure, ils en rêvaient, depuis longtemps. Les sourires de François, le maître boussole du duo, et Baptiste, le mécano dont le parrain est le célèbre joueur de football, Mathieu Debuchy, ne mentaient pas sur leur fierté de parcourir les 6000 kilomètres qui les séparent de Marrakech.

Les Trophystes déjà solidaires

Une fois les 4L au parking et les papiers checkés, les Trophystes déferlent au stand final pour y recevoir le Sait Graal de la compétition, le désormais célèbre bracelet rouge, qu’ils porteront jusqu’à Marrakech, terre d’arrivée. « Bravo les gars, ce n’est vraiment pas facile d’en arriver-là », glisse les membres de l’organisation aux amis Paul et Cyrille, qui rouleront avec le numéro 822 sur la carrosserie. Ouf (de soulagement) ! S’ils ont beau s’y préparer, les futurs aventuriers nourrissent toujours une grande pression au moment de se présenter devant les diables de mécanos et les redoutables inspecteurs de papiers. « On a beau être prévenu, on redoute quand même énormément ce moment. Ça serait tellement dommage de repartir après être arrivé ici », reconnaissent Tony et Nathanaël (équipage 861).

Depuis l’ouverture du Village Départ, mercredi au petit matin, les Trophystes s’imprègnent déjà à merveille de l’état d’esprit du rallye raid. Que ça soit sous le soleil du mercredi ou la pluie du jeudi, les 2500 étudiants se rencontrent au compte-gouttes, partagent leur excitation et font déjà preuve d’un bel élan de solidarité, indispensable sur les routes ensablées du Maroc. Que ça soit pour une pièce manquante, une bougie défectueuse ou un oubli de matériel, chacun se serre les coudes. On trouve toujours une bonne patte pour donner un coup de main. Quelques coups de clés plus tard, on déplie les chaises et les tables pour partager une petite partie de cartes avant le Grand Départ.

« Soyez hyper prudents »

Et ce grand départ justement… Accompagnés de leurs proches, de leurs amis, de leurs parents ou même de leurs petits frères et sœurs, les Trophystes ont pu se délecter du premier briefing officiel du patron star de ce raid, Jean-Jacques Rey. Devant une foule de parapluies, le directeur et créateur de la course a tenu à remercier les partenaires de la course : l’ESC Rennes, l’ESO (école supérieure d’Ostéopathie), l’IUT de Bayonne, Bavaria, Lidl, Virgin Radio, le Parisien étudiant, Melty campus, l’Etudiant, RMC Découverte, Halle d’Irati, Oscaro, Nescafé ou encore la Croix Rouge français, qui a récolté 8 tonnes de denrées alimentaires et qui accompagnera les étudiants sur la course. Associée historique du raid, l’association « Enfants du désert » a salué le superbe engagement des participants. « Il ne fait pas beau aujourd’hui, mais on a chaud au cœur. Vous avez été exceptionnels », a remercié la présidente de l’association Laetita Chevallier.

« Soyez hyper prudents, la météo est capricieuse ! On remercie la mairie et l’office du tourisme de Biarritz pour nous avoir encore offert ce lieu exceptionnel de la Halle d’Iraty. Nous sommes tous là à Biarritz aujourd’hui, je veux que nous le soyons tous aussi samedi à Algésiras », a soigneusement prévenu Jean-Jacques Rey. A peine le discours du patron terminé, les moteurs et klaxons se sont alors mis à rugir. C’était encore un rêve il y a quelques mois, c’est aujourd’hui une réalité ! Cap vers le Maroc, rendez-vous à Algésiras dans deux jours.