Les anges du bivouac

Après deux étapes de boucle éprouvantes pour la mécanique, les Trophystes mettent le nez dans le capot pour réparer les petits bobos sur leur précieuse 4L. Et quand les réparations sont un peu plus difficiles, pas d’inquiétude, les mécaniciens sont là pour remettre sur roues les équipages. Lumière sur ces héros de la méca. 

Les Américains ont MacGyver, le 4L Trophy a ses mécanos ! Si les 4L fleurissent une grande partie du bivouac de Merzouga, il y a un coin où camions et mécanos forment une belle petite bande. Cet endroit, on l’appelle le point-méca. Facilement repérable, de par son activité incessante et ses gros fourgons, ce garage mobile est un véritable poumon de ce bivouac de Merzouga. « Les étudiants se rendent compte des limites de la bagnole lorsqu’ils arrivent ici, raconte Jean-Charles, mécano du bivouac. Ils s’éclatent avec leur voiture, quitte à l’abimer. »

Une partie des équipes suit les équipages sur les pistes, alors que d’autres restent sur le bivouac pour continuer à épauler les jeunes amoureux de la méca. Si au fil des jours, les Trophystes deviennent de vrais as de la méca, il reste toujours quelques mystères à éclaircir sous le capot. Et quand la voiture a un peu trop souffert sur l’ocre de l’Erg Chebbi, on file au stand méca, où les mécaniciens œuvrent jusque tard dans la nuit pour que tout le monde puissent repartir le lendemain.

« Ils sont vraiment géniaux !

« On n’avançait car on avait un problème de carburateur, raconte Moïse et Charles (857). Je ne m’y connais pas trop, mais vu le bruit, je pense que le mécanicien la règle bien. Ce stand méca est vraiment rassurant. On a fait appel à eux plusieurs fois et à chaque fois, ils ont réussi à nous dépanner, donc heureusement qu’ils sont là. » Constitué d’une belle bande de 80 mécaniciens, le stand-méca est vu par beaucoup de Trophystes comme le remède miracle pour soigner les petits bobos des 4L. Réparer un joint de culasse, changer un carburateur, remplacer un pneu. Rien n’arrête les grands manitous de la méca.

Mais les plus courageux Trophystes n’hésitent pas non plus à plonger la tête dans la 4L et à se salir les mains. Comme Juliane, grande passionnée de la mécanique. « J’aide car j’aime bien la mécanique. Je ne vais pas laisser le mécano tout seul, alors que je peux faire quelques réparations. On a dû enlever la tôle de protection sur le réservoir qu’on a démonté, avant d’enlever l’essence. Après, on a dû prendre la crépine pour la remonter car on a tapé fort avec la 4L et ça a fait un choc sur le réservoir. Du coup, on avait plus d’essence qui arrivait dans la voiture dans le moteur. Merci aux mécanos du 4L, ils sont vraiment géniaux ! » Allez encore une grosse nuit de boulot avant de voir s’envoler les belles libellules d’acier pour la tant attendue étape Marathon. Sur laquelle, les mécanos garderont un œil attentif sur les Trophystes, bien évidemment.